conversion
26 octobre 2009J’aime
17 octobre 2009Nous abordons enfin le chapitre 3: Le parvis de Notre-Dame
15 octobre 2009Je sens une évolution se faire en moi, je sens quelque chose pousser, que je n’arrive pas bien à définir. Çà a trait à ma façon de vivre ma vie, à mon propre ressenti de ma propre vie.
Cette nuit, je me disais: je me détache de ma vie d’ici, pleine de bruit, d’agitation de problèmes, de mouvements d’humeurs, de courses à faire, de riz à cuire, de cœur à attendrir, à ouvrir, je regarde cela de plus haut.
Je suis sur le parvis de Notre-Dame, je suis à l’orée de ma maison de Dieu.
Ce matin une fois bien réveillée, je ne comprends plus ce que je voulais dire, ce que signifiais cette pensée.
Le parvis de Notre-Dame…
Et j’ouvre le Magnificat: le psaume du jour c’est le 83.
Mon âme s’épuise à désirer les parvis du Seigneur…
J’ai choisi de me tenir sur le seuil
dans la maison de mon Dieu.
Bon sang, c’est exactement l’idée de cette nuit! Moins chez moi, plus chez Lui.
Mais comment fait-on pour vivre moins chez soi plus chez l’autre?
Encore une idée au dessus de mes capacités.
Une barre trop haut.
Et en même temps, ne pas me décourager, attendre patiemment que je sois capable d’atteindre cette barre.
Cessez d’être toujours aussi anxieuse à l’idée… comment dire? Que tout ce que je suis en train de vivre est éphémère, que ce que je suis en train de comprendre va s’échapper de mes mains d’une seconde à l’autre et disparaitre dans le grand extérieur, perdu à jamais.
Je me dis pour la première fois: je travaille pour l’éternité, c’est mon éternité que je prépare, donc j’ai le temps, j’ai le temps! C’est vrai, il y a des moments j’ose même plus respirer, tellement j’ai peur de la fragilité de mon inspiration. Comme si Dieu était une personne capricieuse, qui allait d’un coup se dire, non, elle est vraiment trop bête celle-là, je vais aller en inspirer une autre.
Toujours cette peur de voir s’échapper ce qui me fait vivre, ce que j’aime.
J’ai peur du bonheur, l’idée qu’il est proche de moi m’angoisse terriblement. Immédiatement l’idée de l’échec arrive, je suis sûre que je vais rater le coche, et faire fuir le bonheur dans le pré voisin.
Il me semble aussi qu’il me faut connecter enfin mon cœur et mon intelligence. Que je ne pourrai pas m’unir à Dieu en conscience et en vérité tant qu’il y aura ce décalage, ce schisme entre mon cœur et mon intelligence.
Je me sens éparpillée.
Réconcilier les deux.
Faire l’unité en moi, afin d’aller vers l’UN.
Enracinée solidement dans mon cœur, ancrée dans mon cœur, je peux faire preuve de sagesse et de discernement, je suis plus forte que la mort.
Je peux me laisser aimer.
Sur le seuil de la maison de Dieu, je me reconstitue, me réconcilie.
Tout reste là: mes pensées parasites, mes obligations, occupations, doutes et inquiétudes, mais je ne les vis plus de la même façon. Ils ne peuvent plus me démolir, car ma maison est ancrée dans le roc.
Je reste moi-même tout en… non, je deviens moi-même, je deviens vraiment moi-même.
Réconciliée, je marche enfin dans mes pompes, je suis capable d’aimer et de me laisser aimer.
La joie peut renaître, les blessures guérir, la paix s’installer.
Je deviens stable et forte. De la stabilité et de la force du Christ.
Unifier, réunir celle qui sait, écrit, formule, développe, raisonne, réfléchit, et celle qui ressent, écoute, prie, médite.
C’est vraiment l’idée de Marie qui garde tout en son cœur et médite ce qu’elle vit.
Je sens en ce moment un tel décalage entre ce que j’écris – l’amour du Christ pour moi, tout ce qu’il m’apporte – et ce que je vis le matin – silence et battement de cœur – tout devient abstrait, le texte écrit la veille me parait de la pure science fiction.
Je n’arrive pas à faire coïncider le nom du Christ avec ce que je ressens. C’est peut-être de là qu’est née l’idée du seuil: je n’arrive pas à entrer, je reste dehors, sur le parvis, à jouer de l’ukulélé en attendant de trouver la clé.
Espérant que la proximité de la présence de Dieu – juste derrière la porte – agisse sur mon cœur et l’attire insensiblement à lui.
C’est peut-être la rupture que je sens en moi, le barrage sur la ligne cœur-intelligence qui m’empêche d’entrer dans l’union.
L’intelligence doit bloquer le cœur, elle atteint son seuil limite de compétence mais elle refuse de lâcher prise.
L’ouverture du cœur n’est pas de son ressort, ce n’est pas elle qui peut commander ou contrôler le processus. Mais pour lui faire lâcher prise, bernique, elle veut pas.
Et le cœur ne peut pas forcer l’intelligence à céder.
Je suis mal barrée!
Comment ouvrir le cœur plus encore, l’élargir assez pour y recevoir le Christ, si mon intelligence occupe le terrain, fait un sit-in, des interférences et de l’obstruction?"
Qu’est-ce que je disais? Vous voyez la "tartine" quand Claire se débat? Seigneur! On en fait tous des "tartines"… Je me souviens la toute première fois que j’ai lu ce passage comme ses réflexions m’étaient familières, vécues, c’était moi! J’en suis pas si loin parfois encore aujourd’hui… Sauf que moi je ne me sens pas "sur le parvis" mais enfermée à double tour dans mon "intérieur". Et Lui, il attend patiemment sur le parvis, assis tranquillement. Il n’entrera pas de force. Non. Il attend. Il attend souvent, longtemps. Mais il est là et çà… quand on en a conscience c’est rudement bon.
Chapitre II page 97. Nous avons dépassé le milieu du livre depuis 3 pages seulement…
11 octobre 2009Guidée par ton Esprit, portée par ton Fils, aspirée par ton Amour, je te rejoins en vérité.
Je prends conscience que ma foi et mon amour sont encore trop impulsifs, instables, liés à l’émotionnel, soumis à de grandes fluctuations, le fameux phénomène montagnes russes.
Être sûre de son amour c’est être invulnérable, pacifiée, rassurée. Tout ce qui me manque tant.
Entrer le plus rapidement et le plus profondément possible dans la véritable dimension de l’amour, qui, quand il rime avec toujours, rend plus fort que la mort.

Beau
9 octobre 2009" La vraie beauté se cache dans le vide, là où notre esprit se perd".
Allons, tout n’est donc pas stérile dans ces interminables heures.
J’aime pas ce passage!
2 octobre 2009Il y a toujours cette porte fermée en moi, ce déclic qui ne s’est pas fait. Je n’entre pas dans la volonté de Dieu.
Seigneur aide-moi à trouver ma source en toi.
Rêve lié à la sexualité. En me réveillant, cette idée: c’est là qu’est le nœud, le blocage énergétique. J’ai bloqué mon énergie au niveau du sexe.
Je repense à toute ces années où je me suis battue contre mes désirs, entre dix-onze ans et dix huit ans. L’éveil de la séxualité, qui s’est si mal passé; ce refus du désir, cette impression d’être habitée par une puissance étrangère et hostile, ces sentiments tous plus négatifs les uns que les autres: honte, mépris, culpabilité, peur.
Oui, je pense que j’ai très mal vécu de sentir s’éveiller en moi, de façon que je trouvais aigüe et exigeante, obsédante, cette force bestiale. Il me semblait que j’étais la proie de la bête, et je lui ai cédé avec de plus en plus de répugnance, jusqu’à ce que j’ai enfin réussi à éteindre l’incendie, c’est à dire à me couper de tous mes désirs sexuels, au point de ne plus jamais ensuite être capable d’en ressentir pour autrui, et de passer ma vie dans une frigidité pas très épanouissante.
Et l’énergie que j’ai refusé de laisser s’exprimer s’est retournée contre moi, et j’ai commencé à me détruire par là où je ne pouvais accepter d’être "heureuse". Tout le bas-ventre est atteint, c’est là que mes énergies sont bloquées.
En fait, j’ai une extra-ordinaire énergie, si j’arrivais à envoyer – ou à laisser passer – l’ordre de libération, ma vie serait complètement transformée.
Il faut que j’arrive à dénouer le noeud, à cesser de craindre mes désirs. Que je me débarrasse de cette idée qu’il y a un monstre tapi en moi, prêt à prendre le pouvoir pour me transformer en obsédée sexuelle.
Il faut que j’arrive à me réconcilier avec moi-même, à m’unifier, au lieu d’être en permanence le théâtre d’affrontements plus ou moins sournois, larvés, inconscients, que je prenne possession de moi-même, que je sois intégralement et complètement moi-même.
Assise au soleil sur un banc de pierre, face à la vue, je me dis qu’en fait on a tous le désir d’aimer inscrit très profondément au fond de nous. Mais il y a aussi la tentation de refuser cet amour.
Plus le désir d’aimer est grand, plus les obstacles entre l’amour et moi sont importants.
Cela, je le sens bien.
Je sens maintenant de façon presque palpable le désir d’aimer Dieu, moi-même et les autres. Et je vois de plus en plus clairement les barrières qui se dressent dans mon âme pour m’empêcher d’aimer en paix.
Les barrières entre ma volonté d’aimer Dieu sont plus hautes que la tour de Babel avant sa chute, juste après il y a celles m’empêchant de me réconcilier avec moi-même pour parvenir à l’unité, et ensuite tous les murs et murets que je mets entre les autres et moi.
La force de ma résistance m’indique avec une grande justesse la puissance de l’amour qui attend en moi de pouvoir s’exprimer.
Confiance dans le travail de l’Esprit. Le désir d’amour doit être plus fort au fond que toutes mes petites manoeuvres pour l’étouffer, que toutes mes ruses lamentables et mes plans à la noix de coco. Et ce pour une raison simple et im-pa-ra-ble: parce que ce désir d’aimer a été mis dans mon coeur par mon créateur, et que en moi son esprit sans cesse me pousse à le laisser s’épanouir.
Parce que quand j’aime, je suis dans la volonté du Père, et quand je fais de l’obstruction, de la rétention d’amour, je suis sous l’emprise de la chair, des forces obscures qui m’habitent… et dont le Christ m’a délivrée."
Que rajouter… mon petit grain de sel du jour… alors je dirais… quoi… pfftt… pas très inspirée je dois avouer, mais bon disons simplement que je me sens très loin et très proche à la fois de Claire ce soir. Proche si je me place sur le versant spirituel, loin si je considère le côté "charnel"…